Le concours d'écriture

Les 10 mots sélectionnés pour illustrer « Des mots pour demain », thème de l’édition de 2009 de la Semaine de la langue française, à savoir : Ailleurs, Capteur , Clair de Terre, Clic, Compatible, Désirer, Génome, Pérenne, Transformer et Vision, illustrent la capacité de notre langue à dire et à imaginer l'avenir.

Les dix mots sont autant de portes ouvertes vers l’imaginaire, autant de manières de (re-)découvrir la richesse de la langue française.

Francophones, vous êtes invités à réaliser une production littéraire s'inspirant de l'un des dix mots au travers de texte libre, récit, nouvelle, conte, poème, pièce de théâtre, slam, etc.

Qui peut participer

Tout francophone, quelque soit l'âge. Toutefois les personnes mineures devront mentionner leur âge.

Calendrier

Du 12 janvier au 31 mars 2009.

Diffusion

Ces textes sont destinés à être diffusés sur ce blog, aussi nous vous demandons de répondre directement à cet article sur l'onglet "commentaire". Entrez-y votre nom, votre email et votre texte, puis validez. Votre texte est publié automatiquement. Si vous rencontriez un problème ou que votre texte soit trop long, merci de contacter le Cercle Francophone par le biais de l'onglet "contacter l'auteur", qui le diffusera ensuite comme un article sur ce blog.

Les gagnants

Les 5  premiers  du concours veront leur texte publié dans la revue Le Petit Shanghaien, du mois de juin 2009.

La sélection sera réalisée par l'équipe du bureau du Cercle Francophone.

Règlement : attention sont strictement prohibés

- la diffusion ou le téléchargement ou le fait de faire suivre des données protégées par le
droit d’auteur, en violation des lois protégeant le droit d’auteur.
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d’autrui, notamment, l’envoi de messages racistes, révisionnistes, prônant la
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Comments

[Rose]

Y'avait rien pour te retenir,
T'avais juste envie de mourir,
Fallait q'tu sois très malheureux,
Pour pu voir la beauté des lieux.

T'as mis l'âme de tout l'monde en berne,
Ceux à qui tu disais je t'aime,
T'avais fait ton nid dans leur coeur,
T'es parti comme un déserteur.

Tu croyais qu'ailleurs c'était mieux,
Mais tu sais ça saute pas aux yeux,
Personne est r'venu pour nous dire,
Qu'aller au ciel c'est mieux que d'vivre.

Mon Vieux j'te conaissais à peine,
Pourtant j'imagine tes problèmes,
Tes amis pouvaient rien y faire,
Dans ta tête tu vivais l'enfer.

Ce que l'on a de mieux à faire,
En souvenir de ta jeunesse,
C'est t'souffler des pensées d'amour,
Dans la blanche lumière du jour.

On peut juste profiter d'la vie,
Voir les p'tits choses qui nous sourient,
Comme accepter les grands malheurs,
Qui brûlent au fond de notre coeur.

Quand j'verrai un oiseau s'poser,
Sur une branche de mon cerisier,
J'lui dirai "Salut mon Dédé"
Et j'le regard'rai s'envoler.

Quand j'verrai un oiseau s'poser,
Sur une branche de mon cerisier,
J'ui dirai "Salut mon Dédé"
Et j'le regard'rai s'envoler.

[Poeme de Amielle]

Hier,
On désirait une vie pérenne,
D’où alchimie et légendes nées en Chine;
On désirait une âme pérenne,
D’où momies et pyramides conservées en Egypte;
On désirait une fortune pérenne,
D’où tombeaux gigantesques racontant des prospérités de jadis;
On désirait un pouvoir pérenne,
D’où châteaux grandioses et raffinés nous éblouissent.

Aujourd’hui,
On désire un amour pérenne,
Quand disparaissent les contes de fées dans lesquels le prince et la princesse vivent heureux pour toujours;
On désire une amitié pérenne,
Quand l’égoïsme triomphe dans cette société où les individualistes avancent et se développent chaque jour partout;
On désire un équilibre pérenne entre travail et loisir,
Quand on mène une vie comme une toupie faisant sans cesse des tours;
On désire une égalité pérenne des ethnies,
Quand le rêve de Martin Luther King est encore loin d'être réalisé au fil des jours.

Demain,
On désirera un développement pérenne,
Puisque l’abus de ressources naturelles par l’essor industriel aura pour effet un désastre;
On désirera un espace pérenne à vivre,
Puisque la Terre fera face aux destructions naturelles et artificielles;
On désirera une paix pérenne,
Puisque les conflits humains ne seront plus conciliants d’une manière facile;
On désirera une sérénité pérenne,
Puisqu’on sera tiré trop loin de son âme et de son coeur par les bruits extérieurs de ce monde.

Hier, aujourd’hui, demain,
On désirait, on désire, on désirera
La pérennité.
Tel désir ne s’arrête jamais,
Dû à la limitation et à la déperdition;
Tel désir ne s’arrêtera jamais,
D’où la continuation de l’évolution des Hommes
A jamais, comme toujours et pour toujours,
Jusqu’à ce que nous y arrivions.

[Nathalie]

Nouvel ailleurs

Sa mise en demeure lui a été notifiée
Dans une semaine elle sera expropriée
Quarante années balayées en sept jours
Tout cela paraît bien court

Pleurer, crier, se révolter
A quoi cela servirait?

Alors, elle sourit, quelle belle leçon de vie
Dans son coeur, aucune haine; juste un peu de peine

A la place d'une chaleureuse maison
Poussera demain un building en béton
Où viendront sans doute quelques banquiers
Spéculer sur le prix de l'immobilier

Avec la petite indemnité de l'état
La femme qui soigne ne désarme pas
Ce n'est pas suffisant pour se reloger
Surtout dans le même quartier

Alors, elle sourit, quelle belle leçon de vie
Dans son coeur, aucune haine; juste une étincelle

Déjà la fleur de pivoine fleurit
Et la voilà partie avec mari
Dans les rues si chères à son coeur
En quête d'un nouvel ailleurs

Peut être pour six mois, un an ou quelques années
Ici, on sait bien que tout peut arriver

Et moi, je la regarde de mes yeux rougis
En ayant cette putain d'envie
D'arrêter tous ces buldozers
Rendant cette vision si amère

Elle, elle sourit, quelle belle leçon de vie,
Dans son coeur, aucune haine, juste beaucoup d'amour

Et, tout au fond d'elle, bien ancrés
Ses souvenirs, que rien ne pourra déloger.